IMPACT : L’analyse de cycle de vie : Prendre de la hauteur, pour définir le cap…
Définitivement adoptée par le Sénat le 30 janvier dernier, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire vise la fin des plastiques à usage unique pour 2040.
Les entreprises doivent donc d’ores et déjà réfléchir à des alternatives. Vers quel matériau se tourner ? Bois, papier carton, verre, métal ? Quelle est la solution la plus vertueuse ?
Pour cela, l’analyse de cycle de vie (ACV) est devenue un outil d’aide à la décision incontournable. Qu’elle soit complète ou simplifiée, l’ACV selon la norme ISO 14044, permet de mesurer l’impact environnemental des systèmes complets d’emballage.
L’analyse de cycle de vie est une démarche multi-étape et multi-critère. Elle doit prendre en compte les différentes étapes du cycle de vie du produit emballé, de l’extraction des matières premières, en passant par la transformation, les transports, jusqu’à la fin de vie. Plusieurs indicateurs d’impacts sont ainsi calculés, comme par exemple, la contribution à l’effet de serre, la consommation d’énergie, l’acidification de l’air, ou encore l’eutrophisation.
Il devient alors plus aisé de comparer différents concepts, et de faire des choix en toute conscience, selon le bilan environnemental complet.
Prudence toutefois dans l’utilisation des ACV à des fins de communication, car elle est encadrée par des normes, et doit faire l’objet d’une revue critique. Impossible, par exemple, d’alléguer sur une solution plus vertueuse si elle n’est avantageuse que sur un critère, comme celui du bilan carbone, par exemple.
Reste que le choix d’un emballage ne se fait pas à l’aune de ce seul outil. Dans une approche transversale, la perception consommateur, les coûts associés, la faisabilité technique, et le risque lié au contact alimentaire sont à prendre en considération.
Là encore, comment choisir ? Un autre outil d’aide à la décision serait à formaliser de toute urgence !
Christophe Morin pour Process Alimentaire – Mars 2021